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timent robuste d’une amitié mâle. — Elles avaient appris de bonne heure à ne compter que sur elles-mêmes : leur mère étant morte lorsqu’elles étaient encore enfants et leur père les ayant complétement abandonnées aux soins tendres, mais peu éclairés de leur aïeule maternelle, pour suivre à l’étranger une femme mariée avec laquelle il vivait, sans plus de souci de ses filles que si elles n’eussent jamais existé.

Leur éducation s’était faite, l’été, à la campagne, par le spectacle des bois, des montagnes, de la nature baignée des rayons d’un soleil ardent ou des flots argentés d’une lune amoureuse. — La bibliothèque du château ne contenait que quelques livres ; mais c’étaient Jean-Jacques, Voltaire et Pascal, qui furent dévorés par ces deux imaginations qu’ils enflammèrent et nour-