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cette vie, était récompensé par le bonheur que je voyais naître de mes efforts. Bien des fois, Fulvie, j’ai cru que j’allais succomber à ma tâche. — J’ai passé et je passe encore bien des nuits, la tête cachée dans mon oreiller, à étouffer des sanglots qui pourraient éveiller le plus jeune de mes fils. — Je me suis souvent révoltée contre la main de Dieu, et je lui ai demandé, dans ma détresse, pourquoi j’avais été ainsi frappée par ses arrêts redoutables ! Dans mes rêves orageux, je vois encore bien des images tentantes, bien des plaisirs qui me sourient. Un fantôme autrefois adoré me tend les bras, et m’invite à le suivre avec des regards si doux, que mon sein se soulève à son appel et que mon âme se trouble. — Mais un cri de Gabriel, la poupée d’Yvonne couchée sur le tapis, notre