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De ces alternatives et de ces luttes naissaient dans le cœur de Fulvie une sourde fatigue et un ennui profond : aussi vit-on bientôt sa beauté se faner et sa gaîté s’éteindre ; sa santé même s’altéra assez profondément pour qu’on songeât à l’envoyer aux eaux de D… Cette séparation, la première qui eut lieu après quatre années, sembla les désespérer, et Fulvie, qui croyait ne pas savoir vivre seule, fut tout étonnée de la douceur des jours qui suivirent l’absence de Ryno, forcé par des affaires de famille d’abandonner sa maîtresse aux soins de sa sœur Hélène. — Elle accusa son cœur d’ingratitude et pressa Ryno, dans ses lettres, de la venir rejoindre et de terminer en toute hâte ce qui le retenait loin d’elle. C’était la première fois qu’elle faisait une avance de son propre mouvement ; jusqu’alors elle