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Les Universalises.

Les Luthériens.

Les Amis.

Les Unitairiens.

Les Dunckers.

Les Swedemborgiens.

Les Membres de l’Église libre.

Les Chrétiens de la Bible, etc., etc.

Ainsi, voilà une foule de sectes sorties du vieux tronc catholique, en moins de quatre siècles, grâce à la suprématie du sens privé. Plus de la moitié de ces Églises dissidentes ont reçu leurs croyances du vieux monde, de l’Angleterre surtout. Les autres, nées sur le sol même de l’Union, sont d’une origine toute récente. Les Mormons datent d’hier ; le fondateur du Millérisme était encore, il y a quelque temps, à la tête de ses adhérents ; les villages monastiques des Trembleurs s’achèvent à peine ; il y a peu d’années, l’apôtre du campbélisme était engagé dans une grande et solennelle discussion religieuse avec l’évêque catholique de Cincinnati : beaucoup d’Américains se souviennent d’avoir vu passer John Wesley par les villes et les hameaux, une Bible sous le bras, prêchant, comme en Angleterre, contre l’Église établie ; enfin une foule de gens ont eu occasion d’entendre l’un des premiers orateurs de l’unitérianisme, M. Fornex, nier, comme Arius, la divinité du Christ. N’y eut-il pas, au mois de mai 1845, à New-York, une grande assemblée dans laquelle on attaqua ouvertement, non pas le catholicisme en particulier, mais le christianisme en général, au nom de la civilisation, dont cette secte nouvelle l’accusait de contrarier la marche ? Je