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L’AUTRE MONDE 197

reux et de fatal. Tantôt leur regard devient fixe : on irait qu’ils méditent le bris d’une serrure ou l’enfoncer lent d’un coffre-fort ; tantôt il s’illumine d’un éclair : est leur victime qu’ils voient déjà palpitante sous leurs eds. Malgré tout leur génie, ils n’échappent pourtant pas i fois à autre au sort qu’ils méritent. Là où on soupçonne ur présence, on joue pistolets sur table ; il ne se passe is de semaine aux États-Unis où il n’en périsse quelqu’un us les coups d’un poignard ou d’un revolver. Un grand )mbre de cités ont fait contre eux les règlements les us sévères. Il y a quelques années, Wicksburg en fit le razzia complète ; plusieurs gamblers qui s’étaient ►stinés à demeurer dans la ville furent pendus. VIII

Les récits de Julien nous l’ont démontré : il y a loin du ississipi réel au Mississipi de M. de Chateaubriand. Vu i bas en haut ou de haut en bas, les perspectives en >nt grandioses, presque infinies ; mais ses bords, qui déissent à peine le niveau de l’eau, sont d’une désolante liformité. L’œil ne commence à être réjoui qu’en Louiane, par la vue de magnifiques champs de cannes ou de )ton, choses qui n’existaient pas au temps où René soliquait sur le Père des Eaux.

Ce n’est donc pas l’attrait des grandes beautés natu-Ues qui porte les planteurs de l’ouest et du centre à er vivre plusieurs semaines à bord des hôtels flottants