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mais tous mes camarades s’en doutaient. Il garda le lit pendant un mois ; la compagnie était pendant tout ce temps bien tranquille ; mais lui me gardait toujours une rancune.

Quelque temps après j’eus une dispute ; je fus pour la vider ; et comme j’avais été vainqueur, le sergent fut averti que c’était moi qui m’étais battu. Il fit son rapport, et me voilà pour trois mois en prison, au pain et à l’eau. Heureusement que j’avais une maîtresse qui tous les jours m’envoyait quelque chose.