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Ne voyant point reparaître l’officier de santé ni aucun de ceux qui s’étaient rendus à bord, pas même le commandant, et comme ce vaisseau faisait des signaux extraordinaires, mettant des feux à ses vergues et tirant en plein minuit des coups de canon à boulets rouges, l’inquiétude redoubla.

Plusieurs de ceux de nous qui étaient à l’établissement se rendirent chez le commandant, le croyant arrêté, pour se concerter avec son épouse sur les moyens de le défendre. Mme  Quinssy les remercia et leur dit qu’il n’y avait point d’inquiétude à avoir. Ces paroles rassurèrent tout le monde et tout resta calme. Mais bientôt on apprit que les habitants du canton Letrou, tous affidés du sieur Malavois, avaient pris les armes, qu’ils poursuivaient avec des fusils et des chiens ceux de nous qui logeaient sur les habitations voisines de

    « Si, étant à terre, les détachements avaient besoin d’un renfort, ils le feront connaître le jour par un pavillon œil-de-bœuf, et la nuit par trois fusées lancées de minute en minute.

    « Si la corvette avait besoin de secours, elle en avertirait la terre par trois coups de canon tirés de minute en minute.

    « Dates Mots d’ordre (à compter de six heures du matin).
    « 21 ventôse Bonaparte et Moreau.
    « 22 — Iles de France et Seychelles.
    « 23 — Rodrigue et la Réunion.
    « Je requiers le commandant Quinssy :
    « 1° qu’il ordonne de suite la fermeture de toutes les cantines, etc. ;
    « 2° qu’il mette de suite en réquisition les embarcations, etc. ;
    « 3° qu’il donne les ordres nécessaires pour qu’aucune embar-