ajoutèrent à leur délibération de faire partager le sort de Serpolet au noir du citoyen Leguidec qui avait conduit Magnan chez Vola Maelfa, à deux noirs, charpentiers chez cette femme, qui avaient donné le bal, à un nommé Fernando, noir qui y avait dansé.
Le bâtiment d’un citoyen Hodoul étant sur le point de partir pour l’Île-de-France, on le chargea de transporter à l’Île-aux-Frégates Serpolet et les noirs proscrits.
Dans cette petite traversée, MM. Hodoul et Lacour s’arrogèrent le droit de faire subir des interrogatoires aux cinq transportés et, par menaces et par promesses, ils leur firent dire tout ce qu’ils voulurent et en dressèrent un prétendu procès-verbal, qu’ils se gardèrent bien de communiquer à personne à Mahé, mais qu’ils eurent soin de porter peu de jours après à l’Île-de-France.
À leur arrivée, ils crièrent tous de concert qu’il n’était plus possible de vivre aux Seychelles depuis que nous y étions, que nous soulevions les noirs contre leurs maîtres, que nous insultions et outragions les femmes et menacions les hommes, que nous nous étions rendus maîtres des armes de la Flèche (qui avait été coulée) et de la Chiffonne (qui avait été prise) et que