hommes à voix de stentor « qu’il fallait égorger ces monstres ».
Les jours suivants, les prisons de Paris furent encombrées de républicains, d’anciens représentants du peuple, de magistrats, de fonctionnaires publics, de généraux et d’officiers de tous grades. On les retint tous au secret le plus complet ; on ne leur permit pas même de tirer aucun secours de leur maison.
Bientôt, sans autre forme de procès, un acte inséré au Bulletin des Lois à la connaissance d’une commission sénatoriale « de la liberté individuelle » intervenait arbitrairement, et l’on répandait à profusion un arrêté des consuls qui portait :
Les consuls de la République, sur le rapport du ministre de la Police, le Conseil d’État entendu, arrêtent ce qui suit :
Seront mis en surveillance, hors du territoire europeen de la republique, les citoyens dont les noms suivent :
André (Louis) ; Bailly (André-Antoine-Côme) ; Barbier (Jean-Frangois) ; Baudray, rue Marivaux ; Bescher, rue de la Pépiniere ; Boisjoly dit Chrétien ; Boniface (Antoine) ; Bormans (Adrien — Antoine) ;