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s’accorderait sur tout, mais on ne tiendrait rien. Ce qu’il y a de certain, c’est que je ne suis pas réellement de l’avis que ces ex-conventionnels reparaissent derechef dans une Convention nationale : ils ont des préjugés qui ne sont pas les nôtres ; ils ont leur ambition et c’est le seul motif qui les dirige ; ce n’est pas le bonheur commun, le bonheur du peuple, ce n’est pas la démocratie, c’est l’aristocratie d’eux-mêmes qu’ils veulent et rien de plus. »

Grisel raconte que, se rendant à une réunion du comité militaire, il rencontra dans l’escalier Germain et Rossignol qui lui dirent : « Si tu montes en haut tu trouveras Massard, il te dira des choses qui te feront plaisir. »

De fait, ajoute-t il, je remarquai Rossignol et Germain ; je vis leur visage plus gai que de coutume. Il paraît que les deux partis étaient également tombés d’accord.

Dans une autre séance ou l’on buvait beaucoup, surtout le citoyen Cazin :

« À la fin de la séance, Cazin, qui avait été applaudi dans le cours de ses opinions, voulait parler de tout et jasait beaucoup. Germain voulait le faire taire ; Cazin reprochait à Germain de faire sans cesse des phrases, du bel es-