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gouvernement y enverrait une partie de ses forces au plus vite ; de suite on verrait le camp de Grenelle d’une part, le camp de Vincennes de l’autre, aller porter des secours à l’incendie. Ce serait le véritable moment pour nous de tomber sur le Directoire…

« Le général Fyon s’opposa au projet parce que ce serait un vrai malheur, dit-il, une perte réelle pour la nation que la destruction des châteaux dont on parle. Le citoyen Babeuf goûta parfaitement l’avis du citoyen Fyon. Ma motion tomba, mais mon but était de rappeler la confiance en moi que j’avais ébranlée. »

Grisel se rappelle encore que, dans une séance du comité militaire, Rossignol disait : « Il faut que le comité insurrecteur nous procure des hommes solides… il ne nous faut pas ici des hommes qui nous pètent dans la main. »

Au sortir d’une autre séance, celle du 15 floréal, il note :

« Je fus avec Massard et Rossignol je me rappelle ; nous fûmes ensemble prendre un verre de bi§re dans un café qui est au bas du Pont-Neuf, au coin de la rue du Roule : là survint un capitaine de la Légion de police nommé Lonlay, qui me connaissait très particulièrement parce