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pération. — Je lui dis donc qu’il fallait faire cette pétition, et qu’ensuite nous irions, nous autres démocrates, former une députation, pour la présenter au Conseil des Cinq Cents… Babeuf me fixa d’un geste des plus violents : Parbleu ! me dit-il, il est bien question de prendre l’attitude de suppliant, quand on a les armes à la main ! Là-dessus, la conversation se trouva coupée par l’arrivée de trois autres personnes qui étaient l’ex-général Rossignol, l’ex-général Fyon et l’ex-adjudant-général Massard.

« Aussit6t, l’arrivée des trois personnages dont je viens de parler augmenta la joie de chacun. J’observai que c’était la première fois que Rossignol entrait, à ce que j’ai vu, dans le comité insurrecteur[1]. Après les civilités d’usage, il s’éleva une petite querelle de rien entre le général Rossignol et Darthé sur un article qui se trouvait dans un numéro de je ne sais plus quel journal : c’était un article que Rossignol croyait être de Darthé ; Darthé s’excusa et fit entendre à Rossignol que cet article n’était pas de lui. La querelle

  1. Grisel insiste sur ce point : « et la preuve en est, dit-il, que le général Rossignol étant chez Babeuf dit très bien : Il y a trop de monde qui savent ta demeure ; comme je m’en venais ici un homme m’a dit : Tu t’en vas sans doute chez BABA ?