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ROSSIGNOL AVEC BABEUF

Au mois de mai 1796 (le 22 floréal an IV), l’arrestation de Rossignol était ordonnée par le Directoire poursuivant les complices de Babeuf. Il put se dérober à toutes les recherches, fit défaut au procès et néanmoins fut acquitté le 7 prairial an V (26 mai 1797) avec le plus grand nombre des prévenus. L’instruction de ce procès et la sténographie des débats continués pendant dix-huit jours devant la Haute-Cour de Justice, séante à Vendôme, précisent le rôle de Rossignol dans le mouvement babouviste.

L’un des plus violents excitateurs de ce mouvement qu’il devait trahir, le capitaine Grisel, dont l’attitude ne saurait être excusée par aucune considération, révéla dans sa déposition ce qu’il savait de la révolution sociale qui se préparait[1].

  1. À la date du 18 nivôse an V, on lit dans les Mémoires de Barras :

    « Le procès de la conjuration Babeuf se poursuit à Vendôme. Le dénonciateur Grisel est appelé en témoignage à la haute cour. Carnot croit qu’il est nécessaire, pour qu’il ne soit pas assassiné en route, de lui donner un passeport en conséquence et de l’argent