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donc, pour la millième fois, Bourdon est un lâche imposteur.

J’invite Larévelliere-Lépeaux à faire lui-même un voyage dans la Vendée et à fournir la liste des prétendues victimes de Bouchotte et de Rossignol.

Ce n’est pas avec des figures de rhétorique que l’on accuse des hommes qui ont servi franchement leur pays, il faut produire contre eux des faits, et des faits précis.

Oui, sans doute, les plaines de l’Ouest ont été jonchées de cadavres, on pourrait encore, si on le voulait, y trouver ceux des Lescure, des Larochejacquelein, des Talmont, des Marigny, des Delbecq et de tant d’autres chefs des Brigands tombés sous les coups des républicains ; sans doute ce n’est pas sur leur sort que Larévellière-Lépeaux voudrait apitoyer.

Envoyé, comme je l’ai dit, pour détruire les Brigands, si j’ai un regret, c’est de n’avoir pas tué le dernier de ma propre main.

Mais le sang des républicains !… non, le sang de mes frères n’a jamais coulé par ma faute. Toujours à leur tête, bravant comme eux le feu et la mort, si je ne fus pas un savant général, toute l’armée dira, et j’invoque son témoignage avec