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déjà répondu, me forcent de proclamer ici quelques nouvelles vérités.

Je devais m’attendre qu’après seize mois de prison la vengeance et la rage de mes ennemis personnels seraient enfin assouvies. J’aurais cru au moins que la lettre solennelle de l’accusateur public du tribunal criminel du département d’Eure-et-Loir, devant lequel j’étais envoyé, et par laquelle il déclarait à la Convention nationale que, n’ayant contre moi aucunes pièces à charge, il lui était impossible de dresser mon acte d’accusation, fermerait la bouche à ceux qui jusque-la en imposaient effrontément au peuple français. Mais non.

    de mettre un terme à toutes ces haines, d’empêcher que le parti vainqueur n’écrase le vaincu, et qu’il y ait tous les six mois une réaction parce que tel triomphe aujourd’hui qui demain sera poursuivi.

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    Baudin : La raison publique demandait l’abolition de la peine de mort comme celle de la royauté : c’étaient deux fléaux qui pesaient également sur l’humanité.

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    Les articles suivants du projet sont adoptés :

    Art. 1er. — À dater du jour de la publication de la paix générale, la peine de mort sera abolie dans toute la république française.

    Art. 2. — La place de la Révolution portera désormais le nom de place de la Concorde. La rue qui conduit du boulevard à cette place portera le nom de rue de la Révolution.

    Suivent six articles relatifs à l’amnistie d’où sont exceptés les conspirateurs de vendémiaire.