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commodément sur le lit de plume le résultat de l’affaire[1].

Au reste je m’honore de la dénonciation de Danican, connu dans l’armée pour le plus fourbe, le plus orgueilleux et le plus intrigant des hommes ; le journal qu’il choisit pour y consigner sa calomnie dénote assez ses sentiments.

J’en avais déjà vu un échantillon dans le propos suivant qui lui fut reproché en ma présence par des officiers supérieurs, propos qu’il ne désavoua pas : « J’aime mieux ma femme que ma patrie, » disait ce patriote du jour.

*

J’ai répondu aux dénonciations dirigées contre moi.

J’ai servi la République avec désintéressement

  1. Le commandant de la place Ménard mit la plus grande activité dans toutes les opérations, et la ville lui doit, ainsi qu’aux officiers de la garnison, un juste tribut de reconnaissance.

    Nous voudrions bien en dire autant d’un général appelé Danican, qui commandait en chef, et qui, dans ce moment vraiment critique, ne parut pas. On l’aurait cru fort incommodé d’une chute de cheval, qu’il avait éprouvé la veille, si, le lendemain, lorsque le danger fut passé, il n’avait reparu sain et sauf (*). (J. A. Vial : Récit historique de ce qui s’est passé à l’attaque d’Angers par les Brigands de la Vendée, les 13 et 14 frimaire an II.)

    (*) Danican, plus ardent à assiéger la cave de la maison où il était logé qu’à se battre contre l’ennemi, avait violé les scellés apposés sur la porte par le District, longtemps avant son arrivée ; et, fier de ce succès, il avait déjà fait faire une clef pour s’assurer de sa conquête dont il usait largement. Ce fait est constaté par un procès-verbal du District dressé en présence du général. (Note de Vial.)