des hommes dans l’armée de l’Ouest et dans celle de Cherbourg. Je fis mon travail en conséquence et de telle manière que toutes mes troupes étaient prêtes, toute l’artillerie embarquée ; il n’y avait plus que les chevaux à mettre dans les bâtiments de transport.
Les représentants du peuple Billaud-Varennes et Ruamps étaient à la tête des divisions pour opérer la descente. Le général Dembarrère, mon chef d’état-major, le citoyen Hazard (les seuls à qui j’avais communiqué le projet) et moi, nous avons travaillé à faire séparément les ordres nécessaires pour chaque général de division, d’après les plans levés sous l’ancien régime et d’après les renseignements que nous eûmes de plusieurs marins questionnés à ce sujet.
Nous avions de si bons renseignements que l’on présumait la descente et la réussite comme certaines. Je ne peux apprécier ce qui a empêché cette descente d’avoir lieu, mais voici un fait que je ne dois pas laisser caché :
Le représentant Ruamps arriva le premier pour cette mission secrète à Port–Malo. J’étais instruit par le Comité de salut public de ne communiquer mes ordres à qui que ce soit, pas même aux représentants en mission. Je ne devais com-