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J’avais des craintes que l’ennemi ne marchât sur Tours. Je fis sortir une brigade pour garder la levée. L’armée se porta sur plusieurs points différents, mais à distance de secours les uns des autres.

Après toutes les dispositions prises, je reçus ordre de remettre le commandement au général Turreau et, en son absence, au général divisionnaire Marceau. J’avais mission de me porter dans le Morbihan, où le pays était en contre-révolution. Je fis aussitôt marcher des troupes dessus, ce qui fit rentrer les rebelles dans l’ordre.

Tout le monde sait les victoires qui ont été remportées à la Flèche et au Mans le jour de mon départ.

J’avais à ma disposition quelques bonnes troupes que je faisais marcher sur les points que je croyais essentiels[1], et j’avais donné l’ordre de couler à

    Je t’informerai de tout, et, encore un coup de collier, la République sera purgée des brigands qui l’infectent.

    « Rossignol. »

    La Convention décrète, au milieu des plus vifs applaudissements, que la garnison et les habitants d’Angers ont bien mérité de la patrie.

  1. Rossignol, général en chef, au ministre de la guerre à Bouchotte :

    « Dire la vérité fut toujours mon principe, et, quand la cause populaire est compromise, nulle considération ne peut m’engager à me taire et à ne pas mettre tout en usage pour déjouer les intrigants qui se glissent dans nos armées, pour retarder le succès des armes de la République.