Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ils arrivèrent assez à temps[1]. Je les suivais avec le gros de la colonne. Des troupes de Cherbourg étaient arrivées à Rennes et notre marche en fut retardée d’une demi-journée.

Les ordres étaient donnés pour couper tous les ponts qui pouvaient faciliter le passage et servir la retraite des Brigands, j’avais donné ordre au général Westermann de marcher sur Angers avec toute sa cavalerie. Le général Marigny inquiétait le flanc de l’ennemi avec une brigade de quatre mille hommes et deux cents chevaux. En même temps que cette colonne volante, j’arrivai à Angers deux jours après notre départ. Je fis cette journée-là quinze lieues et j’arrivai au moment où les Brigands levaient le siège. Les colonnes furent obligées de marcher jour et nuit[2]. Le lendemain matin, je donnai ordre au général

  1. Boucret et Danican avec cinq mille hommes entrèrent à Angers le 1er décembre 1793.
  2. D’une lettre à la Convention :
    Angers, 19 frimaire.

    Nous ne vous avons pas encore marqué que les armées réunies à la nouvelle de l’attaque d’Angers avaient fait une marche de dix-huit lieues, jour et nuit sans se reposer, quoique la plupart fussent sans souliers. Nous croyons qu’il y a une conspiration pour nous en priver. Aidez-nous à la déjouer en nous envoyant un grand nombre de souliers.

    Salut et fraternité.

    Bourbotte, Francastel, Delavallée, Prieur (de la Marne).