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surtout dans les chemins couverts… et, depuis cet arrêté, les Brigands n’ont plus eu nos munitions.

L’ennemi marcha sur Angers et l’attaqua pendant deux jours. Averti de sa marche, j’avais dépêché deux bataillons pour renforcer la garnison.

    « Le conseil exécutif provisoire, jugeant qu’il est du bien du service d’employer un général en chef près les troupes qui composent les forces dirigées contre les rebelles, en deçà de la rive droite de la Loire, a fait choix du citoyen Rossignol, général en chef de l’armée des Côtes de Brest, pour remplir, près lesdites troupes, provisoirement la fonction de commandant en chef, persuadé qu’il justifiera l’opinion qu’on a conçue de son patriotisme et de ses talents militaires. En conséquence, il fera, pour la défense et l’indivisibilité de la République, le maintien des lois, de la Liberté et de l’Égalité, tout ce qu’il jugera convenable ou tout ce qui lui sera prescrit par les ordres ou instructions du Conseil exécutif.

    « Il fera vivre les troupes sous son commandement, en bonne police et discipline, et se conformera, quant aux réquisitions qui pourront lui être faites par les corps administratifs, à ce qui est prescrit, à cet égard, par les décrets de l’Assemblée et de la Convention nationale.

    « Mande et ordonne, le Conseil exécutif provisoire, aux troupes formant la force armée dirigée contre les Rebelles en deçà de la rive droite de la Loire aux généraux de division et de brigade, aux officiers de l’État-Major, à ceux de l’artillerie et du génie, aux Commissaires des guerres, et à tous autres employés près d’elles, de reconnaître ledit citoyen Rossignol pour leur commandant en chef et de lui obéir en tout ce qu’il leur ordonnera, pour le bien du service et le succès des armes françaises.

    « Fait au Conseil exécutif provisoire, à Paris, le 22 brumaire, l’an deuxième de la République une et indivisible.

    « Gohier »
    « J. Bouchotte »
    (Arch. ad. de la Guerre.)