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dans Dol avec sa cavalerie, tua beaucoup de Brigands, mais… il fut forcé de se reployer. L’ennemi lui tomba tellement dessus qu’il le mit totalement en déroute.

Marceau fut attaqué dès la pointe du jour et fut obligé, après quelques avantages, de se reployer, parce que, sans cela, il aurait été tourné. Je m’aperçus de l’attaque et je fis marquer la première colonne commandée par le général divisionnaire Kléber. Une terreur panique se mit dans cette division qui battait en retraite lorsque j’avançai avec la seconde ligne pour la soutenir. Je fis déployer mes hommes, afin de rallier la première colonne, mais ils prirent la fuite et, malgré tous les efforts des représentants du peuple et des généraux, il ne fut pas possible de leur faire voir l’ennemi. J’avais laissé une colonne de quatre mille hommes à un passage de défilé qui devait nous garder une retraite ; eh bien ! chose inconcevable, elle se mit en déroute aussitôt qu’elle nous aperçut. Ce fut alors que je m’emportai contre les soldats : Vous direz que les représentants et les généraux vous trahissent et

    Vendéens et des Chouans contre la République française », dit à cette occasion : « Westermann poursuivant toujours son système, sans égards aux ordres qu’il recevait et qu’il était dans l’habitude d’enfreindre… » (tome II, page 373).