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mandées par le général Chalbos, celle d’Angers avec celle de Nantes en bloquant l’ennemi. À mon avis, l’armée de Mayence devait attaquer les Brigands en marchant droit de Saumur sur Cholet ; elle commençait l’attaque, puisque c’était la meilleure troupe. Suivant cette tactique, les Brigands n’avaient que deux ressources, c’était de nous repousser fortement et de marcher sur la seconde ligne qui aurait été établie, ou bien de rétrograder jusque sur le bord de la mer qui était leur dernier refuge. On a vu que, malgré tous nos efforts, le plan de Canclaux prévalut, et l’exécution en fut tentée[1].

  1. Dans ses Commentaires (tome IV, p. 118), Napoléon juge ainsi le plan auquel s’opposait alors Rossignol : « Il était difficile de rien concevoir de plus absurde : les divisions opérant ainsi isolément marchaient à des revers certains. Il fallait opérer en masse sur Chemillé et Saint-Florent ou Châtillon. Cet immense déploiement de forces bien dirigé eût renversé comme un torrent furieux les faibles obstacles opposés à sa marche. »