sous les ordres du général Canclaux ; il fallait, avant toute question personnelle, faire marcher l’armée par le chemin le plus court… et c’était par Saumur. — L’ennemi, je l’ai dit, n’était qu’à dix lieues de nous. — Canclaux ne voulut point accepter l’offre que je lui faisais ; le Conseil se leva jusqu’au lendemain après le pointage des voix divisées par moitié, et nous allâmes souper à onze heures du soir.
Cette nuit-là[1], je m’informai des sentiments de l’armée de Mayence et j’appris que leur homme était Canclaux. Quelques mots avaient été lancés à propos de moi ; on avait dit que le rossignol ne chantait qu’au printemps. Les officiers qui avaient déjà servi sous mes ordres répondirent que je savais me battre en tous temps. Il y eut à ce sujet des disputes et des rixes ; plusieurs personnes furent blessées et portées à l’hôpital. Ces faits m’ayant été confirmés par renseignements précis, je me consultai sur la conduite à tenir avec plusieurs personnes de confiance ; aucune ne voulut me dire sa façon de penser ; c’était, à leur avis, une affaire très délicate. Je passai la nuit à faire mes réflexions et, le lendemain, j’allai trouver les représentants du peuple. Je leur communiquai les dis-
- ↑ 2-3 septembre.