Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/262

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XXIV


Le conseil de Saumur. — Manœuvres et stratagèmes. — Un plan impossible — Avant toute question personnelle. — Les sentiments de l’armée de Mayence. — J’abandonne mon suffrage. — La marche tournante est décidée. — Philippeaux et les fournisseurs militaires. — Nos plans respectifs.


J’arrivai à Saumur où était le quartier général. — Santerre avait été nommé pour me remplacer provisoirement. L’armée de Mayence arrivait de jour en jour. — Tous les chefs des colonnes étaient au Conseil, onze représentants y délibéraient, et le citoyen Reubell présidait. On agita la question de savoir de quel côté marcherait l’armée de Mayence : ou du côté de Nantes ou directement de Saumur à Cholet… où étaient les Brigands en grand nombre. Ce fut une grande discussion. Tous ceux qui avaient fait la guerre de la Vendée tenaient pour que l’armée de Mayence allât directement de Saumur à Cholet, pour la simple raison que l’ennemi était à Cholet, distant de dix lieues, et que, de l’autre côté, il fallait faire cinquante