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homme éclairé, vrai républicain attaché par principe à la Révolution et vainqueur de la Bastille[1]. Je fus le voir : il me dit que j’étais nommé général de brigade et que le citoyen Ronsin, adjoint au ministre de la Guerre, avait ma lettre de service, puis il me présenta à Ronsin qui m’accueillit très patriotiquement et me dit qu’il fallait que je vinsse avec lui à Chinon, pour me faire reconnaître général par les représentants du peuple et le général La Barolière. Nous prîmes une chaise de poste et partîmes de suite.

En arrivant nous fûmes chez les représentants à qui nous communiquâmes nos idées sur l’avantage qu’il y avait à faire marcher des troupes sur Saumur ; de là, nous fûmes chez le général à qui je fis voir mon brevet : il me donna de suite le commandement de Saumur et mit à ma disposition les troupes que je lui demandais pour composer ma brigade. J’eus soin de lui demander ma gendarmerie et les ordres furent expédiés en conséquence.

Nous ne partîmes à Chinon qu’après avoir engagé les représentants du peuple à venir à Saumur : ils furent de cet avis et vinrent y établir quelques jours après leur quartier général.

  1. Parein entra plus tard dans la police de Fouché.