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CHAPITRE XXII


Au Comité de salut public. — Je retourne à l’armée. — Nous rencontrons Biron au relai. — Je commande à Saumur. — Les travaux de défense. — Les bourgeois de la ville en bonnet de nuit. — Général de division. — Un courrier extraordinaire. — Il fallut accepter. — Me voilà général en chef.


À Paris, je me présentai chez le ministre de la Guerre avec l’intention de lui faire part de mes observations sur la guerre de Vendée. Il me dit de venir le soir au Comité de salut public : c’était la première fois que je lui parlais. À mon départ pour l’armée de l’Ouest, j’avais vu Beurnonville, ministre de la Guerre, mais je ne connaissais pas son remplaçant, ni directement ni indirectement.

Le lendemain de mon arrivée, c’était le jour de l’assassinat de Marat, j’allai au Comité de salut public que je trouvai rassemblé. Pache, maire de Paris, et le ministre Bouchotte y étaient. Je fus présent à toutes les mesures prises jusqu’à une heure du matin, et ne me retirai qu’après