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aussitôt pour Niort et, sur les onze heures du matin, je fus remis en liberté.

Le même jour, une lettre du ministre de la Guerre me rappelait à Paris pour y rendre compte de ma conduite.

Bourdon de l’Oise et Goupilleau de Fontenay, que je rencontrai dans la rue comme j’allais à la poste aux chevaux, me dirent  : «  Comment, tu n’es pas encore parti  ?… Si Biron te voyait, il te ferait arrêter[1].  » — Est-ce que vous n’êtes pas les représentants du peuple  ? leur dis-je, il ne peut rien faire contre moi, tant que vous serez ici. — «  Pars toujours, me répondirent-ils.  » À la poste,

    de la trente-cinquième division de gendarmerie nommé provisoirement aux fonctions d’adjudant-général de l’armée, a été mis en état d’arrestation à Saint-Maixent et qu’il a été transféré dans les prisons de Niort, où il est maintenant détenu, arrêtent que copies des pièces relatives à son arrestation seront envoyées, dans le plus bref délai, tant à la Commission centrale qu’au Comité de salut public, et qu’il sera sursis à toutes poursuites et instructions, jusqu’à ce que la Convention nationale en ait autrement ordonné.

    Fait en Commission centrale à Tours, ce quatre juillet mil sept cent quatre-vingt-treize, l’an Deux de la République française.

    Signé : Richard, président ; Choudieu, Ruelle et Tallien.

    Pour copie conforme :
    Richard, président.

  1. CONVENTION NATIONALE  : Extrait de la séance du 18 juillet 1793

    Biron écrit que ce n’est pas par son ordre que Rossignol a été mis en état d’arrestation.

    (Le Moniteur.)