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Quelque temps après, mes ennemis portèrent contre moi au Comité des recherches de la Ville une dénonciation me visant comme agent payé par Favras pour faire la contre-révolution. Cette dénonciation spécifiait que, dans le temps où l’on faisait le procès de Favras au Châtelet, j’avais voulu emmener avec moi la troupe de l’École Militaire pour faire pendre Favras par le peuple, afin de voler tous les effets du greffe et de les partager avec la troupe. — Je n’ai jamais connu Favras, et l’on voit que leur dénonciation était bien incohérente, car si j’avais été son agent, comme ils disaient, j’aurais fait tout mon possible pour le sauver et non pour le faire pendre. Cette méchanceté était signée par sept officiers. Le Comité siégeait quand ils portèrent leur pli à la Ville. Plusieurs personnes me connaissaient et leur dirent  :

« Portez cette dénonciation-là ailleurs, car nous avons la liste de tous ceux que Favras a pu employer et, certes, on n’y voit pas le nom de Rossignol. » Ils la portèrent au Comité des recherches de l’Assemblée Constituante, qui leur fit la même réponse. J’appris par un de mes amis qu’ils cherchaient à me perdre par tous les moyens. Quant à Favras, je ne l’ai vu qu’une seule fois  : le jour qu’il fut mené au supplice. Il était dans la char-