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CHAPITRE XIV


La révolte des paysans à Vernon. — Le général ne venait pas. — Aucune résistance. — Chicane au sujet de la solde. — Ma grande colère. — Nouvelles incorporations dans les Vainqueurs de la Bastille. — Deux pas-grand’chose.


Quelque temps après, nous reçûmes l’ordre de fournir un détachement de douze hommes pour Vernon. Je fus nommé pour le commander. Il fallait partir sur-le-champ afin de rétablir le bon ordre dans ce pays où des troubles avaient été causés par le manque de subsistances. Le peuple de cet endroit avait fait périr deux accapareurs et voulait détruire les autres.

La troupe de ligne fit ce chemin en poste, avec les voitures du bureau de Versailles qu’ils prirent au Pont-Royal. Pour notre détachement, il fut obligé d’aller à pied et nous arrivâmes aussitôt que la troupe qui avait été en voiture.

À une lieue de Vernon le général envoya l’ordre de s’arrêter, disant qu’il ne voulait pas entrer