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nay leur dit que j’étais brave et que je savais très bien tirer les armes. Cela leur fit apparemment peur et l’on ne se battit point. Au contraire, on lia connaissance avec moi et je fus recherché pour assister dans les conseils que ces messieurs tenaient pour l’organisation d’un corps.

La quinzaine finie et tout étant tranquille, nous reçûmes ordre de venir occuper le poste de la Bastille. Je fus chargé d’y établir les postes nécessaires et de le garder avec cinquante hommes, tandis que Hullin et consorts tâcheraient d’obtenir l’ordre de notre organisation auprès de La Fayette. Le nommé Lagrey, dont j’ai déjà parlé, était alors commissaire général des guerres et prenait intérêt à ce que nous fussions formés ; il nous passait en revue souvent et voulait nous former un bataillon.

Pendant ce temps la journée du 5 octobre arriva.