belles épaulettes, se présentaient pour être reçus ; d’autres personnages distribuaient de l’argent avec profusion, enfin toutes les ruses ont été employées, et malgré la sévérité que l’on mettait aux formalités, beaucoup ont été reçus qui n’étaient pas même à Paris, et j’en connais, surtout de ces hommes riches, mais je puis attester qu’il n’y avait où tombaient les coups de fusil que les pauvres sans-culottes de la classe du seul peuple.
Santerre voulut être reçu et s’y employa par tous les moyens qui étaient en son pouvoir. Il disait qu’il avait prêté ses chevaux pour amener les voitures de fumier qui y étaient. Je lui fis cette pointe : Eh bien, il faut recevoir les chevaux de Santerre puisqu’ils y ont été réellement, mais non pas sa personne, parce qu’aucun de nous ne l’a vu. Il ne fut pas reçu dans cette séance, mais le lendemain — je n’y étais pas — il fut reçu à la grande majorité, ainsi que plusieurs autres.
On a cru que tous ceux qui avaient été chanter dans les rues étaient seuls les vainqueurs de la Bastille, tels que les Hullin, Élie, Maillard, Legris, Humbert, Armé, Dubois… Eh bien, voici les faits que je tiens d’eux-mêmes : ils ont voulu m’emmener avec eux, c’était chez un auteur appelé le cousin Jacques à qui ils ont dit tout ce qui leur plaisait ;