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ces gros aristocrates s’agiter ; je dis aristocrates, parce que, dans cette assemblée, ceux qui parlaient étaient pour la plupart chevaliers de Saint-Louis, marquis, barons, etc. Le seul homme qui me plût, et que je ne connaissais pas, fut le citoyen Thuriot de la Rozière, qui s’est bien montré dans cette assemblée. Là, on était occupé à nommer des commandants, des sous-commandants, et toutes les places étaient données à ces chevaliers de Saint-Louis. Enfin, je fis une sortie contre cette nomination parce qu’aucun citoyen n’y était appelé.

Un nommé Dégié, alors notaire, Saint-Martin et les derniers chevaliers de Saint-Louis proposaient les candidats. Je fus si outré de voir cette clique infernale se liguer pour commander les citoyens que je demandai la parole. Je montai sur une chaise et je leur dis que l’on commençait par où l’on devait finir, et que ce n’était pas de cette manière qu’il fallait agir pour nous préserver des troupes qui étaient aux environs de Paris, que de tous les commandants que l’on venait de nommer aucun n’était dans le cas d’empêcher que les citoyens fussent massacrés.

On me dit que je n’avais qu’à en donner le moyen.

Je leur répondis qu’il fallait commencer par avoir