— Et si Vaillant était condamné à mort ?
— Ils porteraient leur appel et leurs avertissements à celui qui dispose du droit de grâce.
— Et si Carnot était inflexible ?
— Ce n’est pas vraisemblable.
— Mais encore ? et ne fût-ce que pour ne rien céder aux anarchistes ?
— Hum ! Vous m’en demandez trop… Je ne sais rien de plus.
— Toujours des manifestes, des appels et pas d’action, dit Brandal. Et nous blaguons les parlementaires…
— On verra bien.
Robert parla encore de son voyage et des conciliabules auxquels il avait assisté dans l’arrière-boutique d’un coiffeur du quartier français. Il disait la vie que les anarchistes, chassés de tous les pays, mènent à Londres, leur inaction forcée, la surveillance effrontée dont ils sont l’objet, l’indifférence anglaise à leur égard.
— Comment s’étonner que, dans cette colonie de révoltés, grouillante aux parages de Charlotte Street, et qui ne se mêle pas à la population, qui ne participe pas au travail collectif,