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« Rien », dit-elle sérieusement, « ne lui serait plus utile qu’une chèvre ».

« Il pourrait en faire sa monture », dit Maimie, « et jouer de la musette tout en se promenant ».

Alors sa mère lui demanda : « Voulez-vous lui donner votre chèvre, celle avec laquelle vous avez fait peur à Tony un soir ».

« Mais », dit Maimie, « ce n’est pas une chèvre vivante ».

« Elle a paru bien vivante à Tony », répondit sa mère.

« Elle m’a paru à moi aussi effroyablement vivante », dit Maimie, « mais comment pourrai-je la donner à Piter ».

Sa mère lui dit comment, et le lendemain, accompagnées de Tony (qui était vraiment un gentil garçon, quoique naturellement il ne fut pas comparable à Piter), elles allèrent au Jardin, et Maimie s’arrêta seule dans un cercle de Fées. Alors, sa mère, qui était une dame très intelligente, dit :

« Ma fille, dis-moi, si tu peux : »

« Qu’as-tu apporté pour Piter Pan ? »

À quoi Maimie répondit :

« Je lui apporte une chèvre pour qu’il monte dessus. Voyez, je la lance de tous côtés ».