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acte ii, scene iv.

cher de l’argent… C’est une bonne idée qu’il a là !… (Criant.) Entrez ! Au revoir, Musette… (Il sort.)

Benoît, entrant dans la chambre de Rodolphe.

Pardon ! je suis peut-être indiscret… Tiens, il n’y a personne… (Rodolphe entre chez lui.) Ah ! le voilà !


Scène IV.

À gauche, MUSETTE seule. À droite, RODOLPHE, BENOÎT.
Benoît.

Monsieur, je vous salue.

Rodolphe.

Bonjour, M. Benoît… Asseyez-vous donc !…

Benoît s’assied à gauche.
Musette, prenant le coffre où sont les lettres, allant s’asseoir dans le fauteuil, et les parcourant.

Que d’amour il y avait là-dedans !…

Rodolphe, ouvrant le rideau et la fenêtre.

Permettez-moi de vous offrir un rayon de soleil !… (Le jour se fait.) M. Benoît, quel heureux concours de circonstances me procure l’avantage de votre visite ?

Benoît, à part.

Il est poli ! Ça m’inquiète… (Haut.) Mais je venais vous dire que c’est aujourd’hui le quinze juillet…

Il tire un papier de sa poche.
Rodolphe.

Vraiment ?… Il faudra que j’achète un pantalon de nankin le 15 juillet !… Je n’y aurais jamais songé sans vous, M. Benoît.

Benoît.

C’est cent soixante-deux francs, et il se fait temps de régler ce petit compte.

Rodolphe.

Je ne suis pas absolument pressé ; il ne faut pas vous gêner. Petit compte deviendra grand…