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la vie de bohême

Musette.

Ah ! mais, attendez donc… Rodolphe !

Rodolphe.

Allons donc !

Musette.

Quel heureux hasard ! Je vous tends la main !

Rodolphe.

Je vous baise au front… Mais, au fait… (Frappant au mur.) Peut-on entrer ?

Musette.

Toujours ! mais pas par ici, faites le tour.

Rodolphe, sort de sa chambre et entre aussitôt chez Musette qu’il embrasse.

Le tour est fait !


Scène III.

RODOLPHE, MUSETTE, à gauche.
Rodolphe.

Ma jolie petite Musette !

Musette.

Mon bon Rodolphe ! qu’êtes-vous donc devenu ?

Rodolphe.

Je suis devenu philosophe.

Musette.

Ce qui veut dire que vous n’avez pas d’argent.

Rodolphe.

Pardonnez-moi, j’en ai… j’en ai à payer.

Musette.

Vous avez des dettes ?

Rodolphe.

Beaucoup ! si vous en voulez ?…

Musette.

Non, merci… Faites-vous toujours des vers ?

Rodolphe.

Oui, les jours fériés ; mais, dans la semaine, c’est dif-