Page:Barrière - Murger - La Vie de bohème, 1849.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.
122
la vie de bohême

vous ne savez pas ce que c’est que le dévouement… votre cœur est trop étroit pour le contenir !

Mimi, égarée.

Assez, madame !… Vous ne croyez pas à mon dévouement, demain vous y croirez… et Rodolphe aussi y croira… Adieu, madame… aimez-le bien !…

Elle sort vivement par la gauche.

Scène XII.

Mme DE ROUVRE, BAPTISTE.
Mimi est sortie à moitié folle. La porte se referme. Mme de Rouvre, très-émue, a fait un mouvement pour la retenir. Quand Mimi est sortie, Mme de Rouvre court au guéridon et sonne. — Baptiste entre par le fond.
Mme de Rouvre, très-agitée.

Baptiste, descendez à l’instant, et suivez une jeune fille qui va sortir de l’hôtel.

Baptiste, à part.

Mlle Mimi… ah ! mon Dieu !

Mme de Rouvre, avec emportement.

Allez donc !…

Baptiste sort en courant par la gauche.
Mme de Rouvre.

Son adieu m’a frappée au cœur !

Rodolphe, entrant vivement par le fond, à part.

Qu’ai-je appris ?… ces lettres n’étaient que mensonges… Mimi est innocente… et elle était là !…

Il va vers le cabinet, Mme de Rouvre lui barre le passage.
Mme de Rouvre.

Elle n’y est plus, monsieur.

Rodolphe.

Quoi ! vous saviez ?…

Mme de Rouvre.

Eh bien ! oui, je le savais… il faut choisir entre vos