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acte iv, scène v.

Baptiste remonte et va prendre ce qu’on demande sur la console de droite.
Mme de Rouvre, à Marcel et à Rodolphe.

Pardonnez-nous, messieurs… mais, vous le savez, c’est la mode à Paris.

Rodolphe.

Oui, c’est vrai… Au Bengale, on trouve des tigres… dans l’Atlas, des lions… dans les marais du Nil, des caïmans… et au milieu de Paris, couché sur la molle ottomane des boudoirs tendus de rose, il existe quelque chose de plus redoutable que les monstres du désert et de l’onde…

Mme de Rouvre, riant et lui donnant l’album.

C’est l’album.

Baptiste, apportant les plumes, qu’il pose sur le guéridon.
— Bas à Rodolphe.

Voilà les instrumens de torture.

Tous.

Écoutons…

On se presse pour entendre Rodolphe, qui s’assied d’un côté du guéridon.
Marcel, s’asseyant de l’autre côté, à part.

Je suis fâché d’être venu… (Durandin a donné une plume à Rodolphe ; il offre un crayon à Marcel.) Bien obligé…

Schaunard, à part, se levant.

Oh ! le supplice de l’album va commencer… je vais fumer une pipe dans la cour…

Il remonte et s’esquive par la porte de gauche.
Marcel, à part.

Ah !… elle veut un dessin… je tiens mon sujet…

Il dessine sur une feuille tandis que Rodolphe écrit sur l’autre. Musique à l’orchestre.
Rodolphe, écrivant.

Voulant mettre une étoile à son bandeau, la reine