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acte iv, scène v.

Le monsieur, qui causait avec Colline.

Comment, monsieur, vous savez le chinois !… c’est fabuleux… J’aurais beaucoup aimé savoir le chinois…

Colline.

Je vous l’apprendrai.

Durandin, apportant du thé à Mme de Rouvre.

Madame, voulez-vous me permettre ?…

Mme de Rouvre, prenant la tasse.

M. Durandin, n’est-ce pas que votre neveu me doit quelque chose ?

Durandin.

Comment donc, madame… mais il vous doit beaucoup… et si vous le voulez, il vous devra bien davantage.

Mme de Rouvre, à Durandin.

J’accepte le madrigal… (À Rodolphe.) Mais je ne vous tiens pas quitte du sonnet.

Durandin.

Ah ! oui… un sonnet… je me souviens…

Mme de Rouvre fait un signe à Baptiste, qui lui apporte un album.
Mme de Rouvre.

Voyons, monsieur… cela nous fait tant de plaisir, et vous coûte si peu !

Rodolphe, se défendant.

Madame… de grâce…

Durandin.

Nous ne t’écoutons pas.

Une dame.

Nous écoutons, au contraire.

Mme de Rouvre.

Vous ne pouvez plus reculer…

Les domestiques ont préparé le guéridon avec deux fauteuils.
Marcel, à Rodolphe, en riant.

Allons, M. le poète !