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croyent devoir y prendre part. L’armée du roi doit être traitée comme des prisonniers de guerre, mais les yeomen (les milices bourgeoises) doivent être punis comme des rebelles ; la même punition doit être infligée à la milice irlandaise : ceux de ces soldats qui seront pris sur le champ de bataille ne doivent pas être honorés du nom de prisonniers de guerre, mais jugés par une cour martiale et punis de mort pour leur infidélité.

Il dit ensuite qu’il croit devoir exposer au gouvernement, dans les termes les plus précis, la ligne de conduite qu’il va désormais être obligé de suivre, et que, quelque douloureux que ce parti fût pour lui en toutes circonstances, il le deviendrait doublement s’il n’avait la conviction d’avoir tout fait pour l’éviter, en s’expliquant de la manière la plus expresse. Il énonce ensuite, avec le langage d’un ambassadeur, « que l’intention du soussigné et pour les raisons ci-dessus mentionnées, est tout simplement d’établir que le gouvernement (ce qu’il doit lui-même avouer) ne connaît encore rien de la conspiration présente. » Dans ce moment d’une si entière sécurité, il se doutait peu que tous ses plans étaient dévoilés et sa retraite connue.

Mais poursuivons la lecture de cet écrit, et qu’il me soit permis d’appeler ici l’attention de tout mon auditoire. « Au lieu d’inspirer la terreur à ses ennemis, et la confiance à ses amis, il n’aboutira, par l’insuffisance de ses informations, qu’à fournir de nouveaux motifs d’invective à ceux qui ne sont que trop disposés à le censurer, pour n’avoir pu obtenir des intelligences que nulle habileté n’aurait pu lui procurer. »

Ce passage s’adresse à ceux qui supposent, lorsque quelques troubles ont lieu, que la rébellion s’étend dans toutes les paroisses et pénètre dans toutes les maisons, toujours prompts à taxer le gouvernement d’inertie s’il ne découvre pas aussitôt, comme par inspiration, les plus secrètes