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« Cessez donc, nous vous en supplions, de violer inutilement l’humanité, en faisant usage d’un système impuissant comme instrument de terreur, impuissant comme moyen de défense, impuissant comme moyen de conviction, ruineux pour les relations futures des deux pays en cas de succès, et destructif de ces instrumens de défense qui vous seront alors doublement nécessaires ; mais si telles ne sont pas vos résolutions, écoutez les nôtres : nous n’imiterons point votre cruauté, nous ne mettrons nul homme à mort de sang-froid ; les prisonniers qui tomberont entre nos mains seront traités avec le respect dû au malheur ; mais si un seul soldat irlandais est frappé hors du combat, notre armée aura ordre de ne faire quartier à qui que ce soit. Concitoyens, si une nécessité cruelle nous force aux représailles, nous ensevelirons notre ressentiment dans le champ de bataille ; si nous devons succomber, nous succomberons là où nous avons combattu pour notre pays ; pleins de cette résolution que l’expérience du passé nous a démontrée nécessaire, convaincus de la justice de notre cause qui va se juger maintenant, nous en appelons à Dieu et à notre épée, et comme la cause de l’Irlande mérite de prospérer, ainsi puisse le ciel lui donner la victoire ! »


Cette proclamation formait la principale base sur laquelle reposait l’accusation :

Le prisonnier comparut devant la commission spéciale le 7 septembre 1803. Là, il lui fut déclaré qu’un bill d’accusation pour crime de haute trahison avait été