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festées : vous redoutez, en quittant vos comtés respectifs, de laisser vos femmes et vos enfans à la merci de vos ennemis ; mais rassurez-vous : s’il est des hommes assez bas pour persécuter des êtres incapables de résistance, montrez-leur, par vos victoires, que nous avons le pouvoir de punir, et par votre obéissance, que nous avons le pouvoir de protéger ; ces hommes reconnaîtront alors que la sûreté de tout ce qui leur est cher dépend de la conduite qu’ils tiendront envers vous : marchez donc avec confiance, repoussez les ennemis étrangers, et laissez-nous le soin d’assurer la tranquillité domestique ; rappelez-vous que non-seulement la victoire, mais l’honneur de votre patrie est remis entre vos mains ; dépouillez tous ressentimens particuliers, et montrez au monde que le peuple irlandais est non-seulement brave, mais aussi généreux, et qu’il sait pardonner.

Hommes de Munster et de Connaught,

« Vous avez vos instructions, nous espérons que vous saurez les suivre ; l’exemple du reste de vos concitoyens est devant vous ; vos forces sont entières : il y a cinq mois, vous étiez prêts à agir sans aucun autre secours ; montrez aujourd’hui ce que vous déclarâtes alors, que vous n’attendiez que l’occasion pour prouver que vous possédez le même amour pour la liberté et le même courage dont est animé le reste de vos concitoyens ; nous nous adressons maintenant à cette partie de nos concitoyens, qu’il est plus nécessaire de persuader par une déclaration franche, que de vaincre