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ayant à combattre vous seuls plus de troupes qu’il n’y en a en ce moment dans tout le pays, vous pûtes pendant six semaines opposer une résistance ouverte au gouvernement, à quelques milles de la capitale, que ne ferez-vous pas aujourd’hui, que cette capitale et l’Irlande entière sont prêtes à vous soutenir ? Mais ce n’est pas sur ce point que je dois vous adresser la parole ; non, nous vous parlons maintenant, et par vous à tout le reste de l’Irlande, d’un sujet qui ne nous est pas moins cher que le succès de votre patrie, son honneur : vous êtes accusés par vos ennemis d’avoir violé cet honneur ; ces excès qu’ils ont eux-mêmes provoqués, qu’ils ont honteusement exagérés, ils vous les attribuent ; l’occasion de vous justifier par des actions vous est aujourd’hui offerte pour la première fois. Nous vous conjurons de donner un démenti à ces imputations, en évitant soigneusement toute apparence de pillage ou de vengeance : vous ressouvenant que vous avez déjà perdu l’Irlande, non par faute de courage, mais faute de discipline ; nous espérons que vos souffrances passées vous auront donné l’expérience ; que vous respecterez la déclaration que nous faisons maintenant et que nous sommes résolus d’appuyer de tous nos moyens.

« La nation seule possède le droit de punir un individu ; tout homme qui en tue un autre hors du champ de bataille, et sans les formes d’un jugement, se rend coupable de meurtre ; l’intention du gouvernement provisoire d’Irlande est de réclamer du gouvernement anglais ceux d’entre nos concitoyens qui ont été déportés à cause de leur attachement à la liberté ; dans ce dessein,