Page:Barreau anglais ou choix de Plaidoyers des avocats anglais, tome 3, 1824.djvu/336

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le continent : retiré dans une maison obscure, et sous un nom supposé, il y avait long-temps machiné avec quelques complices la révolte qui éclata au mois de juillet ; c’était sous ses ordres et par ses soins qu’avaient été formés dans divers quartiers de la ville des dépôts d’armes et de munitions ; enfin, le jour du soulèvement, il s’était montré à la tête des rebelles, revêtu d’un brillant uniforme.

Après avoir passé quelques jours dans la montagne, il revint à Dublin, et alla loger dans la même maison qu’il avait habitée à son retour de France. Un mois s’était à peine écoulé que l’autorité, informée du lieu de sa retraite, le saisit à l’improviste et par ruse ; toutes les tentatives qu’il fit pour s’échapper furent inutiles : dès les premiers instans, ses interrogatoires et les papiers trouvés sur lui ne laissèrent plus aucun doute sur sa culpabilité.

Au nombre de ces papiers était une proclamation écrite toute entière de sa main ; elle était ainsi conçue :

Le gouvernement provisoire au peuple d’Irlande :

« Vous êtes maintenant appelés à prouver au monde que vous êtes dignes de tenir votre rang parmi les nations, que vous avez droit de réclamer d’être reconnu comme un pays indépendant, en brisant le joug de l’Angleterre de vos propres mains.

« Par le développement de ce système, que nous organisons depuis huit mois sans aucun secours étranger, vous prouverez au peuple anglais qu’en ce pays règne un