La flûte amère de l’automne
Fleure dans le soir anxieux
Tandis que sanglotent les cieux[1],
les bâtiments pleins de travail et de bruit
[2], l’espoir fleuri
des mais nouveaux
[3] », l’orgueil de leurs corolles
[4], les palais
où pleurent les anciennes gloires
[5], l’ennui décolore les
moires
[6].
A côté de ces particularités. Hérold, comme tous les poètes
philologues de cette époque, ne dédaigne pas l’emploi des
mots dérivés du latin qu’il insinue de temps en temps dans
le langage habituel :
Des orantes, les mains et le front desséchés
S’agenouillent[7]…
Mais il respecte la forme traditionnelle du vers. Il l’assouplit
autant qu’il peut, car il entend bénéficier à l’occasion
des libertés octroyées par Verlaine. Toutefois ses licences
sont discrètes. Son rythme et sa rime ne rappellent que de
très loin les audaces des verslibristes. D’ailleurs il ne croit
pas que le vers libre soit né viable. C’est, à son sens, une
forme intermédiaire entre la poésie et la prose dont le
terme raisonnable doit être cette prose libre dans laquelle
Paul Fort a si brillamment écrit ses Ballades françaises.
3. Pierre Quillard. — Il y a plus d’art chez son collègue Pierre Quillard, qui, tout en acceptant dans son esprit la réforme symboliste, s’en tient le plus souvent, quant à la forme, aux vers marmoréens du Parnasse. Aussi n’y a-t-il à noter chez lui aucune innovation singulière de métrique ou
- ↑ Au hasard des chemins : la Flûte amère de l’automne.
- ↑ Au hasard des chemins : l’Usine.
- ↑ Chevaleries sentimentales : Voici la danse des feuilles…
- ↑ Chevaleries sentimentales : Voici la danse des feuilles…
- ↑ Chevaleries sentimentales : Voici la danse des feuilles…
- ↑ Chevaleries sentimentales : Voici la danse des feuilles…
- ↑ Au hasard des chemins : la Ville.