Page:Barre - Le Symbolisme, 1911.djvu/389

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




III


LES NÉO-CLASSIQUES




I. — L’ÉCOLE ROMANE : 1. Ernest Raynaud, Maurice du Plessys, Raymond de la Tailhède.


II. — LES INDÉPENDANTS : 2. Ferdinand Hérold, 3. Pierre Quillard, 4. Laurent Tailhade.

Ces derniers se divisent en deux groupes : D’un côté ceux qui ont suivi la norme de Moréas, discrètes constellations de la pléiade romane, de l’autre ceux qui, préférant garder leur indépendance, se sont mis à courir les petits sentiers du classicisme.


I. — L’École romane


1. Ernest Raynaud. — Le plus fécond parmi les premiers est Ernest Raynaud. A l’exemple du chef de l’école romane, dont il est resté le disciple, Ernest Raynaud a vu sa muse évoluer du décadisme au romanisme. D’abord partisan convaincu des nouvelles doctrines, il a défendu dans le journal le Décadent l’esthétique dont Anatole Baju vulgarisait les principes. Au début, pour lui, la littérature dénommée décadente est surtout une littérature vraie et consciente : « Cette préoccupation de faire vrai consciemment qui est la caractéristique des écrivains décadistes les a détournés de l’étude du monde objectif dont l’essence et les modes leur