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TROISIÈME PARTIE




LES MAITRES DU SYMBOLISME
VERLAINE. — MALLARMÉ. — MORÉAS




I


VERLAINE


1. Son esthétique : ses opinions en littérature et en art. — 2. Son expression de l’amour : la femme : chasteté, libertinage précieux, sensualité, perversité. — 3. Son expression du mysticisme : tradition et science, douleur, prière, espérance, altruisme. — 4. son baudelairianisme. — 5. Son art poétique : sa prosodie, sa syntaxe.

Le symbolisme de Verlaine se définit d’autant mieux qu’on a pu déterminer et les circonstances dans lesquelles s’est formé son génie, et les goûts littéraires du poète. Sur ces points, son témoignage est formel. Sa jeunesse fut gâtée par des lectures d’œuvres romanesques, en majorité peu littéraires ou parfaitement obscènes. A seize ans, il avait lu Paul de Kock, Paul Féval, Alexandre Dumas, les Misérables. Vers le même âge, il avait parcouru les livres classiques de la dépravation : Gamiani, l’Enfer de Joseph Prudhomme, l’Examen de Flora, les Œuvres secrètes de Piron.