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Il faut, avant la récompense,
Que chaque destin se compense,
Dès aujourd’hui, dès ici-bas ;
Que toute fortune éclatante
Traîne dans l’oubli, dans l’attente
Ou dans l’exil ses derniers pas.

Il faut de ces retours qui vengent le vulgaire !
Que la foule ameutée au sommet du Calvaire,
Raillant et bafouant du geste et de la voix,
Vocifère devant la céleste agonie :
« Toi qui te disais Dieu, pour que nul ne le nie.
Descends maintenant de ta croix ! »