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EAUX COURANTES :

le poids donne l’intensité du frottement sur une surface de parois égale à celle de sa base[1], se trouve composé de deux termes, et de ce que, par suite, la valeur de que l’on en tire contient un radical recouvrant un binôme, avec un terme numérique hors du radical.

Aussi, et surtout pour certains problèmes implicites où l’on ne pourrait suppléer à la formule par des tables numériques sans être entraîné dans des tâtonnements réitérés[2], presque tous les hydrauliciens prennent le parti d’effacer le premier terme [3] et d’écrire :

  1. En effet, soient cette petite hauteur, le poids de l’unité du volume du fluide, on a pour le frottement de l’unité superficielle des parois, et pour la force retardatrice d’une portion du courant d’eau d’une longueur Comme elle doit, pour l’uniformité du mouvement, être égale à la force accélératrice provenant du poids décomposé on a bien
  2. Voyez au chap. 4 ci-après, art. 22 à 40.
  3. Prony, Recherches physico-mathématiques sur la théorie des eaux courantes, art. 186. — Genieys, Essai sur l’art de conduire les eaux, etc. — D’Aubuisson, Traité d’hydraulique à l’usage des ingénieurs, nos  115, 187. — M. Nadault de Buffon, Traité des irrigations, t. iin p. 220 ; citation d’une formule employée par des hydrauliciens italiens. — M. Eytelwein, Recherches sur le mouvement de l’eau, etc. Académie de Berlin, 1814 et 1815. Traduit et inséré aux Annales des mines, t. xi, 1825, §§ xii et xv. — M. Dupuit, Études sur le mouvement des eaux courantes, 1848, nos  54, 56, 59, etc. — M. Courtois, Traité des moteurs, 2e partie ou t. ii, moteurs inanimés, 1850, art. 99, etc. Cet auteur atténue, comme M. Eytelwein, l’inexactitude due à la suppression du premier terme en donnant au coefficient du second une valeur nouvelle. Presque tout son livre est fondé sur cette réduction de la formule à la forme (2), qu’il ne croit pas empirique.