Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
224
conscience de croyants

C’était Rosette, la fille des Sanschagrin.

Au chevet de la mourante, la fille perdue, la femme publique, la tenancière d’un salon de rendez-vous, a finalement été touchée par le repentir. À la mourante, elle a promis de laisser ce commerce immoral bien que lucratif.

À ses parents, elle a répété la même promesse.

— Je ne puis revenir au pays où je vous ferais honte, je ne puis rester en ville dans le monde où la tentation aurait peut-être raison de ma volonté ; mais il y a des maisons de repentir, il y a des institutions, des communautés, où des filles comme moi trouvent un abri contre le mal et les tentations du monde ; il y a des maisons où des filles comme moi peuvent faire de leur vie une vie utile au lieu d’en faire une vie de débauche et de perdition pour leurs semblables.

Lentement, le soir tombe ; bientôt ce sera la nuit. Chez les Neuville, il ne reste que Ro-